01 Décembre 2018: Présentation du livre: “Le Degré zéro de la dynamique politique en RDC 1960-2018” sous la direction de Justin Kankwenda Mbaya. Lieu: Salle de Conférence du CEPAS, dans la commune de la Gombe

L’Institut Congolais de Recherche en Développement et Etudes Stratégiques (ICREDES) a,  officiellement présenté au public son livre intitulé: “Le degré zéro de la dynamique politique en RDC 1960-2018. Cette grande cérémonie a eu lieu dans la grande salle de conférence du CEPAS, dans la Commune de la Gombe. Disons que, le livre fait une analyse approfondie du mal politique de la RDC, de ses pesanteurs et tendances lourdes depuis six décennies. Scandale géologique, scandale agricole et scandale de la paupérisation de son peuple, la RDC serait-elle aussi un scandale politique en Afrique ?

 En outre, le livre analyse l’essence du mal politique congolais depuis l’indépendance. Sur sept cents pages, il en décortique les idéologies et les valeurs politiques, affairistes, spiritualo-ésotériques sinon fétichistes, d’une tragicomédie qui se déroule dans une atmosphère de tarzanisme politique, d’inconscience historique de l’identité nationale et du portage politique de l’âme de la patrie congolaise.

Notons également que le livre de l’ICREDES fait une analyse en particulier sur les acteurs qui occupent la sphère politique et régentent sa dynamique en  faisant une tragicomédie. Ce sont d’abord les partis, agissant plutôt comme des écuries politiques au service des ambitions individuelles de leurs chefs, sans pratique démocratique ni idéologie qui cimente leur action et celle de leurs bases sociales ; ensuite les acteurs individuels dits politiciens, plus aventuriers et vagabonds politiques à la chasse de positions autour de la mangeoire que véritables hommes et femmes politiques et encore moins d’Etat, porteurs de l’alternative politique et du changement, ou de la responsabilité de portage historique des aspirations profondes du peuple ; le livre analyse en troisième lieu les acteurs internes non politiques qui ont joué aussi leur rôle dans la dynamique politique de la RDC depuis 1960, bien que de manière inégale. Ce sont l’armée qui a inculque une culture militarisée, bulamatarienne de l’exercice du pouvoir politique ; les Eglises et les intellectuels. Enfin le livre analyse le rôle stratégique d’une catégorie particulière d’acteurs : les forces extérieures. Elles comprennent les puissances extérieures, les entreprises transnationales et les réseaux économiques criminels qui leur sont liés, ainsi que les organisations internationales, dont les Nations Unies au premier plan. 

Un tableau et une dynamique politique faits de valeurs politiques inversées, des pratiques caractéristiques de scissiparité fréquente des écuries politiques, d’affairisme et de kindumbisme politiques, de fétichisme des acteurs, de la permanence du principe du « ôte-toi que je m’y mette » sans vision alternative, de vassalisation extérieure comme référentiel, de faible conscience politique des enjeux actuels et émergents pour le pays, et du manque de carrure politique d’envergure dans le chef des acteurs et de leurs écuries.

Tout cela fait une sauce politique particulière au centre du continent, sauce politique qui fait que malgré ce que certains peuvent considérer comme maigres avancées, la dynamique politique en RDC est plutôt dominée par des turpitudes politiques des acteurs. Le pays doit construire sur ses atouts y compris politiques, pour forger et faire émerger les bâtisseurs du développement politique du grand Congo au cœur de l’Afrique, au lieu de continuer à patauger dans le marais, à faire du pédalage sur place ou de la régression, en maintenant le pays au niveau du « degré zéro de sa dynamique politique ».

Produit d’un travail collectif d’une quinzaine d’universitaires congolais dont les professeurs G. Nzongola-Ntalaja, L. Bucyalimwe Mararo, A. Lubanza Mukendi, N. Obotela Rashidi, F. Kabuya Kalala, P. Mabiala Mantuba-Ngoma, F. Mukoka Nsenda, F. Iyaka Buntine, F. Mulambu Mvuluya, J.-M. Mutamba Makombo, Lye M. Yoka, L. Kabeya Tshikuku, J. Ndaya Tshiteku, G. Aundu Matsanza, Ph. Muamba Mumbunda, et du chef des travaux A. Tshibanda Mbombo, sous la direction du prof. J. Kankwenda Mbaya.

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